Nino Ferrer « a bu une carabine / et s’est endormi dans ses vignes » le 13 août 1998 à Montcuq (Lot), où le « Festival de la chanson à texte » de juillet à accueilli Francesca Solleville, l’interprète frangine d’Allain. « Le vin garde son dernier mot… » aussi pour l’auteur de Nino, qui a pris congé le 15 août 2011 à Antraigues (Ardèche), un an et demi après son ami Jean Ferrat.

La mort ? Pas de quoi être tristes, mes enfants, expliquait-il en mai 2006 à des écoliers, quelques jours avant la présentation du spectacle Pantin Pantine (conçu avec Romain Didier) à Rousset et à Venelles (Bouches-du-Rhône).
Dans ce nouvel article de la série, le « M » de LDLM signifie plutôt « manuscrit ». Pour le dossier que la revue trimestrielle Chorus lui avait consacré (n° 41, automne 2002), je l’avais longuement rencontré et il m’avait griffonné des textes sur des petits papiers, tel celui-ci en six épisodes (si vous avez du mal à le lire, vous retrouverez la version publiée dans Chorus en cliquant sur le dernier extrait).
Au café de Ménimontant, son bureau sur la place estampillée Jean Ferrat en mars 2015, il m’a demandé une feuille de papier, qu’il a déchirée artistement avant de tracer ces quelques lignes (vous pouvez cliquer idem sur elle).
Et puis, dans Le Jour d’à côté, l’album (BMG-RCA) enregistré en 2001 par Enzo Enzo, Allain a signé cinq textes, dont Nino (musique de Michel Amsellem), qui s’achève ainsi :
Il y croyait au tourneciel
au sud, aux chevaux et au miel
Un après-midi de faïence
a éclaté dans le silence
le même bruit quand s’élance
une larme contre un piano
Nino
Nino Ferrer était né un 15 août (il est donc mort l’avant-veille de ses 64 ans), et il avait chanté en duo avec Enzo Enzo lors d’une émission de TV, Taratata, en 1995.
Cette belle « Maison près de la fontaine », largement promue, cachait pourtant un peu trop la forêt de sa création profonde. Ce que l’artiste rappelle ci-dessous dans ce montage avec Blues en fin du monde, extrait de l’opus Concert chez Harry (Sun records /WMD – 1995). CQTC.
Nino Ferrer à DP (03/1987) + Blues en fin du monde
Bonus
Quelque temps après notre entretien et la sortie de l'article dans le quotidien l'Humanité, Nino Ferrer m'avait également envoyé un petit mot manuscrit. Salut l’artiste et merci encore (vous pouvez cliquer ici aussi) .