À l’automne 2002, la revue Chorus consacre l’un de ses deux dossiers principaux à Allain Leprest*. Il y parle bien sûr de son enfance (nous y reviendrons) et rappelle qu’avant de devenir agent d’entretien, son père avait été menuisier. Et il ajoute : « C’est probablement une des origines de ma carrière… J’ai poursuivi ça longtemps au niveau des mots…/… cette technique de l’emboîtage. »
Dans la partie dédiée à l'analyse de son œuvre et intitulée « Menuisier de mots volés », j’écris alors à ce propos : « La forme – d’apparence volontiers classique – explose de plus en plus sous la gerbe de copeaux des mots, matière première volée, saisie au comptoir quotidien de la rue. » Loin de tout académisme…
Ainsi la technique d’écriture d’Allain Leprest se révèle-t-elle très personnelle. Toujours en liaison avec la vie des gens « ordinaires », celle des quartiers populaires, où qu’il aille. Et lorsqu’on l’invite au Québec pour devenir un « artiste-pédagogue », il y va « pour ne pas rater le voyage et rencontrer des gens », mais sa pratique naturelle revient très vite au galop, cinq kilomètres à la clé. CQTC.
Daniel Pantchenko 06/07/2015 15:39
Salah Guemriche 04/07/2015 14:56