Le 14 janvier, alors que les radios françaises diffusaient L’Azziza en hommage au néo-altermondialiste Daniel Balavoine disparu vingt-cinq ans plus tôt, le peuple tunisien congédiait son président-tyran Ben Ali qui prenait piteusement la fuite. Hier grand ami de Sarko et au secours duquel la sinistre des Étranges Affaires Alliot-Marie suggérait le recours au « savoir-faire […] de nos forces de sécurité », le voilà interdit de sol français. Samedi après-midi, dans la manifestation parisienne, où se suivaient à deux cents mètres d’intervalle cortège de gauche, d’extrême gauche et foule tunisienne, on entendait parfois ce slogan insolent : « Hier Ben Ali, demain Sarkozy ! » Et l'on voyait cet autre, brandi à côté : « Yes, we can ! » La preuve.
En ce début d’année, même si rien n’est réglé et si le combat citoyen reste difficile et douloureux, l’exemple tunisien porte l’espoir salutaire dans le monde entier, comme l'y appelaient déjà les Bérurier Noir dans Salut à toi (ici en 2006 à l’Olympia).
Quelques mois plus tard, en compagnie des Hurlements d’Léo, les Ogres de Barback reprenaient ce titre à leur manière (avant de le prolonger par un Salut à vous dédié aux femmes du monde entier). CQTC.