José Artur aimait et connaissait la chanson. Lorsque je l’avais interviewé par téléphone pour ma biographie d’Anne Sylvestre, il m’expliquait qu’il l’avait très vite programmée au Pop Club, parce qu’avec ses collaborateurs, Claude Villers en tête, ils la trouvaient « authentique » et qu’ils n’avaient pas besoin à l’époque « de tous ces yé-yé de merde qui envahissaient les écrans faciles ». En décembre 2013, quand il m’a accueilli chez lui pour parler de Serge Reggiani (qui avait quasi créé Arthur, où t'as mis le corps ? au « Pop », j’ai passé un moment délicieux et drôle… en compagnie annexe d’un chien gourmand et d’une horloge sonnant tous les quarts d’heure. Mon hôte m’a alors proposé plusieurs photos et raconté une anecdote du temps où il était comédien et secrétaire de François Périer…
Sur Dullin et Reggiani - 1’52
Dans ma biographie de Reggiani (L’Acteur de la chanson, Fayard, mai 2014) figure une photo plus classique où l’animateur de France Inter est en compagnie de Serge Reggiani, Yves Montand, Simone Signoret et Pierre Perret. Au cours de notre discussion, il fera souvent allusion à la rivalité entre Montand et Reggiani, le second ayant été chanteur après le premier, mais acteur d’abord, comme le montre l’affiche ci-dessous. D’où la réflexion d’Artur… qui n’en rate jamais une.
Également auteur de plusieurs livres (dont les deux ci-dessous aux titres significatifs, de 1974 et 2011), il avait comme personne le sens de la formule. Ainsi quand il évoquait les « ritals », leur côté macho et l’importance de leur sexe…
Du sexe masculin - 0’36
À propos de personnes qu’il aimait bien, mais dont il n’avait plus de nouvelles depuis longtemps (comme Jean-Loup Dabadie), il ne pouvait pas s’empêcher de lancer de petites piques…
Et comme je lui disais que je lui rapporterai après usage tous les documents qu’il me confiait, le rigolard qui en 1985 avait lu sa propre « nécro » sur France Inter (c’est ici) en citant Wolinski (d’où la photo du haut de page), teintait son humour d’une certaine désillusion. Salut l'Artiste.