Le dimanche 26 décembre, Jean Ferrat aurait eu quatre-vingt ans, un lendemain de fête ; il nous a quittés le samedi 13 mars, une veille d’élections. Régionales et cinglantes pour la majorité sarkoziste, de sorte que l’irrévérent Canard Enchaîné a pu titrer : « Que la mandale est belle ! » On a souri, mais quand même, on a eu envie de retourner à Jean la chanson de 1991 qu’il avait dédiée à un ami disparu : Tu aurais pu vivre…
J’en profite pour signaler que la biographie que j’ai consacrée à Jean Ferrat (« Je ne chante pas pour passer le temps », Fayard, 572 p.) constitue d’ores et déjà ce que l’on appelle « un succès de librairie », puisqu’en à peine trois mois, elle va « tranquillement » vers ses 25 000 exemplaires vendus, la quasi-totalité des grands médias (en particulier les radios et télés du service public) n’ayant pas pourtant - encore ? – jugé utile d’en parler. « On nous prend faut pas déconner / Dès qu'on est né / Pour des cons / Alors qu'on est / Des / Foules sentimentales » chante depuis bientôt vingt ans un Souchon qu’on ne se lasse pas d’écouter.
Sur mon site (ici), vous pourrez apprécier l’enthousiasme de différents membres de la famille de Ferrat, de ses proches, d’artistes aussi différents que Dominique A (« Dans sa biographie, Daniel Pantchenko se place selon moi à la distance idéale vis à vis de Ferrat »), Allain Leprest (« Ah, la belle biographie ! ») ou l’écrivain Roger Martin qui avait contacté Ferrat à plusieurs reprises pour écrire sur lui (« Je suis heureux en lisant votre ouvrage qu’il ne m’ait pas encouragé. Je n’aurais jamais pu atteindre à la richesse du vôtre. »). Outre Marianne et l’Humanité, ainsi que différents sites et blogs, je tiens à saluer néanmoins le rôle de la presse régionale, radio et télévision comprises, à l’image de ce reportage réalisé pour le JT de FR3 Rhône-Alpes, le 8 novembre dernier, lors de la présentation de mon livre à Antraigues, la commune où s’était retiré Jean Ferrat depuis 1973. CQTC.