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Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...

Léo Ferré sur le Boulevard du Crime

Si j’ai déserté ce blog pendant plusieurs mois, c’est que tout en m'installant à Bordeaux, j’écrivais un nouveau livre. Après quatre biographies (Aznavour, Ferrat, Sylvestre, Reggiani), place à la  « belle histoire » de Ferré et du TLP-Déjazet, théâtre dirigé de 1986 à 1992 par ses amis anarchistes et devenu un haut lieu de la chanson d’expression. Une aventure qu’a prolongée l’association Thank you Ferré après la mort de l’artiste et qui essaime aujourd’hui encore au Forum Léo Ferré d'Ivry.

 

CouvDPFerré

 

Pour être un peu plus précis, voici l’avant-propos de cet ouvrage* auquel je pensais depuis plusieurs années : « Les 1er et 2 février 1986, Léo Ferré inaugure le TLP–Déjazet, baptisé « Théâtre Libertaire de Paris » par l’artiste et ses amis anarchistes qui gérent désormais cette arène rouge et noir à l’Italienne et à l’acoustique exceptionnelle. C’est le dernier théâtre du célèbre Boulevard du Crime, à deux pas de la place de la République. Pendant près de sept ans, jusqu’en juillet 1992, l’ancien jeu de paume du futur Charles X reconverti en cour de départ de diligences, puis en théâtre d’opérettes et en cinéma de quartier, va devenir l’un des music-halls essentiels de la capitale, notamment après la disparition de Bobino en 1984. S’y succèderont des artistes aussi différents que Graeme Allwright, Ray Baretto, Julos Beaucarne, François Béranger, Michèle Bernard, Dee Dee Bridgewater, Leny Escudero, Font et Val, Juliette, Xavier Lacouture, Gilbert Laffaille, Francis Lemarque, Colette Magny, Mouloudji, Mouron, Georges Moustaki, Marc Ogeret, Pauline Julien et Anne Sylvestre, Henri Tachan, Cora Vaucaire, Gilles Vigneault, Steve Waring, Tony Williams…

C’est en grande partie grâce à Léo que l’aventure réussira à tenir ; toujours présent à l’appel, il se produira à différentes reprises – et à des conditions très favorables – dans ce théâtre remarquablement restauré par l’équipe de professionnels et de bénévoles. Comme journaliste et passionné de chanson, j’ai eu la chance d’assister à ce joli moment d’Histoire […] qui se prolonge encore indirectement au présent. »

 

Tableau Ferré Trinquier petit

Cliquer ici pour agrandir l'image
et là pour lire la dédicace de Léo à Hervé Trinquier

 

Léo Ferré à DP (29/10/1986 - 0'53)
 

Alain Aurenche (chanteur et cheville ouvrière de la belle équipe du TLP-Déjazet), dont parle Léo Ferré, fait partie de la vingtaine de personnes qui ont apporté leur témoignage dans ce livre, du directeur du théâtre Hervé Trinquier à Marie-Christine et Mathieu Ferré, de Juliette à Michèle Bernard, Gilbert Laffaille, Xavier Lacouture, Bernard Lavilliers ou Julien Clerc… Sans oublier Raphaël Caussimon, le fils de Jean-Roger, qui a filmé le concert du 8 mai 1988 offert en DVD, Bernard Joyet auteur de quatre savoureuses versions des Temps difficiles (reproduites en annexes après les quatre de Ferré et deux interviews de celui-ci) et Francis Vernhet, auteur des photos, couverture comprise. Avec le temps, Léo Ferré est décidément toujours d’une actualité extrême, à preuve ce Visa pour l’Amérique (présent dans le double album On n’est pas sérieux quand on a 17 ans de 1987) au lendemain de la grande Trumperie d’outre Atlantique. CQTC.


* 226 pages, ed. Le Cherche midi, 21€ - 4e de couverture ici.

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