Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...

Au plaisir d’Anne Sylvestre

Pourquoi aime-t-on Anne Sylvestre depuis tant d’années ? Parce qu’elle est unique, à l’égal des plus grandes plumes de la chanson ; parce qu’elle nous fait basculer des larmes au rire comme personne, même qu’elle n’a pas la place qu’elle devrait avoir. Intitulé Au plaisir !, son nouveau tour de chant piano-voix (avec Philippe Davenet ou Nathalie Miravette) qu’elle vient de donner quelques jours à Paris revisite deux douzaines de chansons de son répertoire « plus ou moins anciennes, oubliées ou plutôt mises de côté pour un certain temps ». Un pur plaisir, effectivement. Aperçu en quatre temps...

 

Sylvestre-Miravette.jpg

Si Anne attaque avec Me voici donc de son troisième album (1963), suivi d’une savoureuse variation sur le Je n’suis pas bien pourtant d’Ouvrard devenu Sinon, ça va ?, elle nous offre peu après l’une de ses merveilles d’émotion pure parue onze ans plus tard : Un mur pour pleurer.

 

 

Quelques chansons plus loin, elle met la barre encore plus haut avec Les Gens qui doutent (de son dense album de 1977 dont elle reprendra encore Comment je m’appelle, Clémence en vacances et Petit bonhomme). Voici une version vidéo « d’époque », avant qu’elle ne décide de se couper les cheveux.

 

 

Et pour rappeler l’intérêt que la « nouvelle scène française » lui porte depuis belle lurette, Vincent Delerm, Jeanne Cherhal et Albin de la Simone viennent y mettre leur grain de doute…

 

 

Côté humour, aussi présent chez Anne que l’humanisme et la tendresse, on retrouve avec bonheur La Reine du créneau, Le Deuxième Œil , Les Blondes, Lettre ouverte à Élise… et cet inénarrable cadeau de dix ans d’âge nommé Les Hormones Simone, dans sa version parisienne de 2006 à l’Auditorium de Saint-Germain-des-Prés.

 

 

L’Européen affichant complet depuis plusieurs semaines, Anne Sylvestre donnera une « supplémentaire » le 7 mai à La Cigale ; le répertoire pourrait s’y révéler un brin différent et « si d’aventure, il s’y glissait ça et là de nouvelles chansons, ce serait la surprise ». Malentendu et L’Habitant du château, par exemple… Un album piano-voix enregistré en studio est en tout cas prévu en avril, et à La Cigale ou en tournée, il pourrait également y avoir des invités, comme à l’Européen avec La Compagnie Baba Yaga (les comédiennes Katia Redier et Anne Veyry accompagnées par deux complices à la guitare et à la mandoline). Avec cette question symbolique qui tombe à pic à l’issue de cet article : Qu’est-ce que j’oublie ? CQTC.




Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> <br /> Comme dans la chanson de Sylvain Lebel :<br /> <br /> <br /> On arrive à la cinquantaine moitié figue moitié raisin<br /> <br /> <br /> et au seuil de la prime jeunesse, on pose ses bagages le temps d’un Jubilé<br /> <br /> <br /> et on repart vers un autre demi siècle de chanson <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merveilleuse Anne Sylvestre !<br /> <br /> <br /> C’est ma foi vrai qu’elle peut apporter énormément à la « « nouvelle scène française » ».  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br />  Effectivement, c'est genial de lui rendre hommage, à cette femme. comment un tel talent n'a t il jamais eu plus de succes que cela. Je trouve ça tellement injuste, quand on voit la quantité<br /> de merde, dont on nous abreuve, à longueur de temps.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Merci Daniel pour ce coup de projecteur sur la grande Anne Sylvestre. J'ai dégusté ton menu avec délectation.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre