Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
Résumons. Le bon Père Georges a cassé sa pipe il y a trente ans, son Hécatombe a suscité cette année diverses interventions flicardes de Cherbourg à Toulouse et de Marseille à Paris, et la Première dame de France (qui jadis reprit Fernande) vient d’accoucher d’une petite Giulia. La pauvrette n’y est pour rien, mais autant l’informer tout de suite par Brassens interposé de la véritable personnalité de ses géniteurs et de l’avenir qu’ils lui promettent. Place d’abord, of course, à La Femme de Sarko…
Cette parodie est signée David Lemelin du collectif québécois Prenez garde aux chiens, qui revendique un « humour mordant » sur l’actualité, la politique, la société, l’environnement. Pour revenir à la fille du couple présidentiel, des mauvais plaisants lui aurait bien dédié Ma p’tite Julia, mais ce serait d’autant plus une vacherie que son auteur se complaît ces dernières années dans une ambiguïté certaine à l’égard de Brassens. En revanche, celui-ci a mis en musique un texte de Jean Richepin, Les philistins (30 cm n°4, 1957) qui synthétise à merveille le bling-bling mental même ripoliné de Sarko Premier et de sa brunette, pour laquelle à 18 ans « l'homme idéal » était un « homme de pouvoir ». CQTC.
Chat-Bonus
Rencontre chez Patachou, 88 ans alors, en vue d’un dossier spécial Brassens de Chorus (n° 57, automne 2006). Confidence rare de la dame, qui dans un premier temps ne voulait pas parler de Brassens, qu'elle fit débuter dans son cabaret en mars 1952 ; alors que l’entretien semble terminé, l’arrivée impromtue d’un chat bavard confirme l’hypothèse sentimentale ici et là évoquée. Écoutez bien, au début, Pat s’est un peu éloignée du micro : « Ça a été très charmant. Il y a eu les chansons… »