Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
Hier, les Suisses ont voté à une majorité de 57,5% l’interdiction de la construction de minarets, à l’appel de la droite populiste locale. Pour le FN, Marine Le Pen s’en est illico félicitée ; Xavier Bertrand et Dominique Paillé (secrétaire général et porte parole respectifs de l’UMP) n’ont pas explicitement condamné… au nom de la laïcité. Dans la période, faudrait quand même pas choquer l’électeur lepeno-sarkozible ! Ici, à CQTC, on préfère les Sarclo(ret)sistes – une autre Suisse - et toujours ce bon vieux Béranger.
Tendre mal élevé, qui a dû reprendre son nom initial complet pour éviter toute confusion homonymique avec not’ bon Président (chanoine de Latran en titre, selon la tradition « laïque » appliquée aux souverains et chefs d’état français depuis le XVIIe siècle !) Sarcloret « tourne à tombeau ouvert » après avoir livré en novembre 2007 ses Chansons posthumes vol.1. C’est grave et sérieux à la fois, ciselé et souvent à mourir de rire. À écouter sans modération (par exemple, tiens, La Suisse), d’autant qu’un coffret de 12 CD sort le 7 décembre. Encore bravo !
Même si d’autres joyeux drilles de l’UMP (Une Messe Patron !) à la Copé, ou un compagnon de croûte comme Kouchner, ont pris - pour l’instant – leurs distances, la réaction spontanée des deux pontes du parti présidentiel s’inscrit dans la campagne préélectorale amorcée sur le thème sacré de l’insécurité, de l’identité nationale et autres pièges à trouille. Revisité par les inénarrables Marcel et son orchestre, le Magouille Blues de François Béranger reste décidément d’actualité.