Remarquée au piano derrière Allain Leprest, Bernard Joyet et Anne Sylvestre, Nathalie Miravette est devenue également une fine lame scénique de la chanson. Une rigolotte viscérale mais pas que… Ce dont témoigne la sortie d’un DVD, prétexte à une fête le lundi 4 novembre au Café de la Danse (Paris 11e - Tél; 01 47 00 57 59), en compagnie d’invités artistes. Mais pas qu’eux.
Flashback. Si la petite Nathalie aime bien les variétés télévisées des années 70, ainsi que Brel, Brassens et Ferrat, ce dernier très écouté à la maison dans un milieu « coco à fond les ballons », elle est émue au larmes par la musique classique. Bien que ce ne soit pas évident, sa famille va « se saigner aux quatre veines » pour lui payer des leçons de piano. Conservatoire, École normale de musique où elle auditionne devant Pierre Petit (le papa de Romain Didier, qui, au vu de ses cheveux courts, la gratifie d’un énervant « Il est doué ce petit ! »), bref, études classiques… à l’issue desquelles l’envie lui vient très vite d’accompagner les autres, en partant d’un simple constat : « Faire du piano, c’est bien, mais toute seule, je vais m’ennuyer. » Et comme depuis toujours elle aime les mots, elle s’oriente en 2000 vers la chanson. L’un des tout premiers artistes qu’elle accompagne s’appelle Allain Leprest, l’inventeur d’un concept qu’elle n’a pas oublié : Le Concert pédago…
Ensuite, Bernard Joyet l’invite à tester dans son spectacle une chanson pas triste, Cucul, d’Emmanuel Lods* (un des rares auteurs interprétés par Leprest, qui estimait ne pas pouvoir trouver mieux que Le P’it Ivry pour saluer sa ville d’attache), ce qu’elle fait en se souvenant très fort de sa grand-mère.
Depuis 2011, Nathalie accompagne Anne Sylvestre, ce qui constitue à ses yeux « un beau cadeau de la vie » ; dans le même temps, elle intervient « De concert » avec d’autres titres auprès de Bernard Joyet (Avec moi ça ne dure jamais, Il n’est pas de plaisir superflu) et l’histoire va se construire naturellement jusqu’à la création de son propre spectacle Cucul, mais pas que…
Enregistré en public l’an dernier à l’Européen, le DVD (Tacet Productions), réunit une bonne vingtaine de titres entre émotion et humour, tels (outre ceux déjà cités et d’autres encore de Bernard Joyet) Un mur pour pleurer et La Lettre ouverte à Élise d’Anne Sylvestre, Les P’tits Enfants de verre et Le Pull-over d’Allain Leprest et Jean Ferrat, J’aurais essayé et L’Accompagnatrice d’Antoine Salher, Recommandations et Pedro Ramires de François Morel et Reinhardt Wagner, La Maison Ronchonchon de Liz Cherhal et Alexis HK… Autant de perles que l’irrésistible Miravette reprendra sans nul doute sur la scène du Café de la Danse (avant-goût ici), en compagnie de sa pianiste complice Jennifer Quillet. CQTC.
* Musique : Philippe Biais.
Bonus : le Cucul originel..