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Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...

Nicolas Bacchus, très en verve…

En une douzaine d’années et quatre albums, Nicolas Bacchus a su installer sa différence multiple, intime et politique, comme il le dit lui-même. Provocateur salutaire, homme libre, libertaire, libertin sans manque d’Eugène (façon Delacroix), conjuguant l’amour entre le cru et le QI, l’émotion, la révolte et l’humour, voire la farce, il sort aujourd’hui La Verve et la Joie. Suivez son regard !...

 

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Photo : Robin Montrau


Bac scientifique, études de droit et de « psycho », boulot d’éducateur spécialisé, chansons dans les rues, dans les bistrots, dans les cabarets à poil et à plume, Nicolas montre, dès son premier album autoproduit en 2000, que dans sa famille, on ignore les sujets tabous et on s’intéresse aux « choses publiques ». Ce que confirme un deuxième opus live en 2002, Balades pour enfants louches. Séquence 1 : Nicolas B. – L’Auvergnat.

 

 

Bacchus-CD2-3-copie-2.jpg

 

Il a alors donné quelque 350 concerts dans toute la France (le gourmand comptabilise tout), poursuit gaillardement son chemin et embringue plusieurs copains et copines (de Juliette à Debout sur le zinc ou Éric Toulis) dans son nouvel abum de 2005 (À table), initiative qu’il vient de renouveler avec bonheur dans La Verve et la Joie. Accompagnés par une douzaine de musiciens, se croisent ainsi Patrick Font, Agnès Bihl et Sarcloret dans une facétie décapante du premier (Identité nationale ou Les Métèques, d’après Georges Moustaki), Thomas Pitiot et Manu Galure lui ayant offert plusieurs textes et musiques. Séquence 2 : Bacchus – De la Table à la Verve.

 

 

Ce disque est aussi l’occasion d’un remarquable duo avec Anne Sylvestre (dans Cousine, texte serré d’Erwan Temple, très présent dans l’album précédent), d’une ré-création à partir d’un costaud texte méconnu de Bernard Dimey (La Pierrette à Pigalle) et d’une reprise signifiante de Vladimir Vissotski : Le Vol arrêté (La Fin du bal), adaptation française de Maxime Le Forestier. Avec quelques joyeusetés sexuées signées Bacchus (Bages) himself (Filet mignon, Sanson du bizoutier, Grasse matinée…) et de fines notations entre sentiments et principes comme Derrière l’embarcadère (Dany Rodriguez) et Des jours plus gais (Thomas Pitiot). Séquence 3 : Bacchus – Comme il dit. CQTC.

 


 
Une petite dernière pour la route : Bacchus/Dimey 
 
 
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B
<br /> <br /> Merci de cette bonne chronique. J'ai passé ce matin même, dans mon émission "French Toast", "Identité nationale/Les Métèques" (archivée sur wmbr.org). J'apprécie la façon qu'a Nicolas de<br /> collaborer avec d'autres artistes, comme dans cette chanson et cet album, ou de prêter sa voix à d'autres comme Lucas Rocher dont il m'a passé l'album—album que j'ai également passé ce matin pour<br /> clore l'émission.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Superbe interview, aussi bien pour la qualité des questions que celle des réponses.<br /> <br /> <br />   Une petite anecdote à propos de Nicolas Bacchus : Bien avant que le disque ne paraisse, il a bien voulu m'envoyer les paroles de sa chanson  "le bizoutier", en<br /> joignant même les accords pour guitare !  Du coup, je n'ai pas attendu la sortie du CD pour l'acheter, mais j'ai participé à sa souscription. Je m'en félicite (comme<br /> disent nos politiciens) car je le trouve encore meilleur que les précédents.<br /> <br /> <br /> Bref, une belle personne (non, il n'est pas nécessaire d'être gay pour le dire !) et un grand talent. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En premier, vous remercier pour vos chroniques musicales et vos choix d’artistes que j’apprécie énormément.  J’aime également beaucoup ce que fait Nicolas Bacchus et sa version de « La pierrette à Pigalle » est excellente mais je pense que, concernant le texte<br /> de Bernard Dimey, il ne s’agit pas d’un inédit puisqu’il a déjà été interprété dans un double 33tours « Mouloudji chante Dimey - Poèmes voyous suivi de Toutes ces dames au<br /> salon »  http://www.zshare.net/audio/8833740928631112/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Oui, vous avez raison, et c'est étrange, car je connaissais ce disque. En fait, Nicolas a largement revisité la chanson et je vais corriger mon article dans ce sens. Merci pour votre intérêt et<br /> votre précision. Amicalement. DP<br /> <br /> <br /> <br />