Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
À la mi-août, avec son ami Allain Leprest, il nous offrait – dix ans après Pantin Pantine – une superbe Cantate pour une mer bleue ; aujourd’hui, il invite (en quartet) les parisiens à découvrir quelques unes des chansons de son prochain album perso et en première partie la prometteuse Alice Dézailes. Les 16 et 17 novembre au Vingtième Théâtre.
S’il a travaillé avec des auteurs hors pair comme Leprest ou Pascal Mathieu (pour l’excellent Chapitre 9 de 2005), Romain Didier, compositeur dont on reconnaît illico la patte, manie le verbe avec une égale élégance. Le pinceau empreint de quotidien, de souvenirs, de mémoire, d’images inspirées (« Les deux mains de mon père tricotant de l’ivoire », dans Mon écharpe grise, qui ouvre le live en quartet de 2007), il portraitise, il confie, il raconte. Humour et émotion garantis ; révolte maison aussi, derrière le charme et la voix de velours, quand trop c’est trop. Et ce talent réputé « discret » (argument ordinaire de la fainéantise inconséquente des grands médias) ne date pas d’hier, à l’image de cette Vie de femme de 1985, captée sur scène en 2006. CQTC.