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  • : Chansons que tout cela... (CQTC)
  • : Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
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  • Daniel Pantchenko
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...

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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 16:07

Qui l’ignore encore ? Bernard Joyet est l’une de nos plus fines plumes de la chanson. S’il s’y est mis un brin « tardivement » courant 1985 en duo rigolard avec le batteur Roland Salomon (Joyet et Roll Mops), les choses « sérieuses » ont commencé en solo avec le nouveau millénaire. L’an dernier est sorti son quatrième album, AUTODIDACTE II, un cru haut de grappe à apprécier d’abord en scène (notamment le 14 mars au Vingtième Théâtre*, à Paris) en compagnie de la pianiste Nathalie Miravette.

 

Bernard Joyet à DP – C’est l’heure d’écrire
(18/02/2016 - 3'24)

 

Né à Mont Saint-Aignan (« près de Rouen ») où l'ami Allain Leprest qu’accompagnait également Nathalie Miravette a passé son enfance, Joyet partage d’autres jolies coïncidences avec un grand parmi les grands : Léo Ferré. Ainsi, en 1982, alors qu’il avait enregistré un premier disque avec un petit producteur, Richard Marsan (directeur artistique de Ferré et Lavilliers) lui proposa de signer chez Barclay, à condition d’oublier ledit petit producteur. Bernard refusa tout net, et, trois ans plus tard, se lança avec Roll Mops. Quand ils se séparèrent, ils avaient créé l’irrésistible Gérontophile qui figure (avec On s’ra jamais vieux) sur le premier vrai disque de 2001, le bien nommé Prolongations. Suivra Au temps pour moi ! en 2004 (déjà capté en public au Vingtième théâtre) avec un autre bijou pas très catholique celui-là : Ma Bible.

 


 

En 2008, notre roi du contre-pieds littéraire concocte Les Victoires de la Muse, innommable dans une foire médiatique du show-business, avec de nouvelles pépites telles Vingt ans (« Vingt ans que tu me rends malade / Et vingt ans que tu me guéris), Mon plus beau chagrin d’amour, La Maladie ou Les Mots. Logique, pour un auteur sans concession et à perpétuité, pour lequel les mots sont de la musique. Ou rien.



Bernard Joyet à DP – Le texte doit se suffire
(18/02/2016 - 3'11)

 

Et puis s’est imposé l’intitulé de ses deux albums suivants, Autodidacte, avec l’époustouflante chanson du même nom (musique de Nathalie Miravette), qu’on aurait envie de citer en entier, tant l’artiste y découd fil à fil son âme : « Je suis l’éternel débutant / J’apprends grain à grain mon vignoble / J’attends la pourriture noble / Ou bien c’est elle qui m’attend. » Après cet album de 2012 produit par Tacet (avec quatuor à cordes dirigé par Romain Didier), Bernard Joyet a pourtant quitté Didier Pascalis, mais pas pour les mêmes raisons que lorsqu'il avait décliné l’offre de Richard Marsan trois décennies plus tôt : « C’est le mec le plus honnête du métier. Extrêmement droit. Et c’est pour ça que je l’ai quitté. Je lui ai dit : “Tu vas pas gagner d’argent avec moi. Donc, ça sert à rien, tout ça. Je vais continuer dans un mode artisanal”. » AUTODIDACTE II (CD + DVD ) est donc né en 2015 d’une souscription griffée Label Épique, avec l’aide des petites structures efficaces de deux fous de chansons, Éric Nadot et Franck Halimi…
 


Bernard Joyet à DP – Autodidacte
(18/02/2016 - 4'18)

 

Outre son talent d’écriture exceptionnel, Bernard Joyet est à déguster d’abord en scène, qu’il soigne tout autant. Il y a donc enregistré son dernier album et sa complicité totale avec Nathalie Miravette fonctionne aussi bien dans l’émotion que dans l’humour. Témoins, ci-dessous, des extraits vidéo du spectacle et en bonus, la chanson d’ouverture du CD et du DVD, Rien s’en va, dont je n’ose justement rien dire, faute de ne trouver que des superlatifs. CQTC.

 


 

Bonus

 

* Vingtième Théâtre à 20h, 7 rue des Platrières, 75020 Paris (tél. 01 48 65 97 90).

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commentaires

M
Il écrit des textes vraiment magnifiques et surprenants. C’est un grand auteur !
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C
Coucou. En effet, sa musique est un vrai plaisir pour les oreilles !
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