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  • : Chansons que tout cela... (CQTC)
  • : Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
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  • Daniel Pantchenko
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 09:42
Comme le démontrent les prises de têtes diplomatiques actuelles, les prochains J.O. en Chine constituent d’abord un enjeu politique et économique mondial. C’est dire que la fantaisie n’est pas de mise. D’ailleurs, J.O. n’est-il pas également chez nous le sigle du « Journal Officiel » ?

Selon les officiels chinois justement, la répression au Tibet n’aurait fait que quelques morts, comme 40 ans plus tôt à Mexico (le 2 octobre 1968, à 10 jours des J.O.) celle des étudiants par l’armée, alors que de nombreuses sources parlent de plus de 300 victimes. Cette même année, le coureur noir américain Tommie Smith, vainqueur du 200 mètres, lèvera son poing ganté de noir pendant l’hymne de son pays, ce que son comité olympique national ne lui pardonnera pas. C’est l’occasion de retrouver ce « 200 mètres (Mexico 68) » de Jean-Max Brua (1971) dans la version initiale de Francesca Solleville.

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Et, pour suggérer une autre conception sportive, la reprise des « Jeux Olympiques » d’Henri Tachan (1973) par l’excellent groupe Karpatt. CQTC.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 12:36
Durant de longues années, les grands médias de tous acabits ont chanté les louanges de Claude François. Aujourd’hui, pour les 30 ans de son dernier bain, c’est un personnage beaucoup moins glamour qu’ils nous « dévoilent » ingénument…

Un filon, ça se tarit ; c’est la loi du genre. Pour contrer l’usure de l’effet Clo-clo (et ses clopinettes), haro désormais sur le sale type planqué derrière l’idole. Même d’anciennes adeptes se lâchent et sans finesse, notamment dans des bouquins. Si je n’ai jamais été très sensible aux sirènes du personnage (à une pincée de chansons près), cette lapidation mercantile m’écœure : le cynisme de l’homme d’affaire ne date pas d’hier.

E
n février 1991, par exemple, dans un article de l’Humanité-Dimanche intitulé L’idole et le P-DG, je rappelais que le P-DG Clo-Clo menait plus d’une centaine d’employés « à la baguette » à travers  « deux éditions musicales, une maison de disque (Flèche), une FlecheCF.jpgagence de mannequins, un journal porno de luxe (Absolu), un parfum (Eau  noire), et surtout un magazine pour minettes (Podium, 1 million de lecteurs) l’autocélébrant ». Magazine dont il disait (notamment dans la presse anglaise) : « S’il était meilleur, il cesserait immédiatement de se vendre. Il doit être très idiot, très stupide, ce qu’il est. » Confiant à Jean-Louis Foulquier, grand découvreur de la chanson sur France Inter, « C’est vous qui êtes dans le vrai. Les vedettes de demain, elles sont dans votre émission et pas ailleurs… », il mourut comme l’on sait électrocuté dans sa baignoire par une méchante ampoule. Une fin ironiquement morbide, pour un natif du Caire qui avait choisi un éclair comme visuel de sa maison de disque et qui s’était lui-même défini ainsi : « Je ne suis que le sommet d’une pyramide qui n’irait pas bien haut sans une base solide. Je suis l’ampoule qui brille mais c’est mon entourage qui fournit le courant. » CQTC.

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 19:32
Ça y est, après deux numéros amoindris mais le soutien extraordinaire de ses lecteurs et d’une partie de la profession, le trimestriel Chorus, les cahiers de la Chanson retrouve ses 200 pages et sa densité inégalée en la matière.

Chorus63.jpg

Cru intergénérationnel au possible, ce n° 63 offre un « gros plan » de 18 pages sur Cali et un dossier de 30 pages sur Guy Béart, totalement absent des médias ces dernières années. Au sommaire (
voir site) par ailleurs, des « rencontres » avec Allain Leprest, Thomas Pitiot, Daniel Darc, un « duo d’artistes » faisant dialoguer Alexis HK et Renan Luce, un reportage exclusif sur les cultures et les musiques à Mayotte, des chroniques de disques et de livres (Bashung, Bertin, Cabrel, Duteil, Kent, Juliette, Murat, Raphael, Springsteen, Claire Diterzi, Pascal Rinaldi, Daho, Fersen…), un « rappel » consacré à Monique Morelli, des « portraits » en forme de découvertes (Berry, Cyril Romoli, Jef Kino, Coline Malice, Yoanna…), le « Carnet de notes » avisé de Jean-Michel Boris, un couplet historique sur le « joli mois de mai » 68, tout un cahier final d’informations liées à l’actualités… et bien d’autres choses encore. Bref, n’hésitez pas, faites chorus ! CQTC.

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 23:14
Douze ans après son superbe album imprégné par le sexe, la guerre et la mort (En attendant des jours pires…), Pascal Mathieu annonce le suivant à travers un clip sarko-rigolard : « Que font les mains ? »

Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros, complice de Romain Didier, pour la quasi-intégralité des textes de son opus Chapitre neuf paru à l’automne 2005, puis de l’opéra Pinocchio court toujours, Pascal Mathieu sortira un nouvel album en avril 2008. Gageons qu’il sera sensiblement plus corsé que ce petit exercice de qualité aimablement apéritive, mais très en deçà de ce à quoi nous a habitués cette fine plume.



 
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:22
Après la mort des deux derniers poilus, Lazare Ponticelli et Louis de Cazenave (ce dernier « pacifiste forcené » et « toujours mis en colère » par les honneurs), un petit salut en chansons s’imposait, le Père Georges en tête.

Sur cette période de grande boucherie humaine, on pourrait citer des dizaines de complaintes à commencer par « La Chanson de Craonne » (« C’est à Craonne / Sur le plateau / Qu’on doit laisser sa peau / Car nous sommes tous condamnés / Nous sommes les sacrifiés ») et « La Butte rouge » (« La Butt’ Roug’ c’est son nom, l’baptêm’ s’fit un matin / Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin… / Aujourd’hui y’a des vign’s, il y pouss’ du raisin / Qui boit de ce vin-là boit les larm’s des copains »). Anonyme la première fut imprimée initialement dans un ouvrage de 1919 de Raymond Lefebvre et Paul Vaillant-Couturier ; la seconde fut déposée à la Sacem le 24 octobre 1923 par Montéhus (source ci-dessous).

Debronckart.jpgMoins connu et quasiment occulté pendant 30 ans, « Mutins de 1917 » de Jacques Debronckart date de 1967 et se termine ainsi : « L'Histoir' vous a jetés dans ses égouts / Cachant sous les flots de ses Marseillaise / Qu'un' bonne moitié de l'armée française / Brûlait de faire comme vous / Un jour, sortirez-vous des oubliettes ? / Un jour verrons-nous gagner votre cause ? / J'en doute, à voir le train où vont les choses / Mutins de mil neuf cent dix-sept ».


free music


C’était cinq ans après la fin de la guerre d’Algérie, et peut-être pour contourner la censure, Georges Brassens maniait ainsi l’humour de main de maître avec « La Guerre de 14-18 ».

 
Mouches.jpg
Plus récemment (en 1996), le Landais Jean Mouchès nous offrait un disque en bois d’arbre (le boîtier était en pin de la région), La Malédiction du caméléon, où figurait « La Ballade du Néandertal », une petite merveille savoureusement grave soulignant l’inlassable inventivité de l’homme pour la
tentation grégaire. CQTC.


Jean Mouchès – La Ballade du Néandertal - 2’58

Source :
Florilège de la chanson révolutionnaire de 1789 au Front Populaire, par Robert Brécy (Editions Hier et Demain, 1978).

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 14:02
Hier femme d’affaires, « avocat » (un vrai mec, quoi !) au sein de grands cabinets américains, Christine Lagarde s’illustre très régulièrement par ses bourdes de « bleue » comme ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi. Ses propos et le cours bellevillois de l’orange maltaise m’ont suggéré un petit salut à Gilbert Bécaud.

Becaud-Orange.jpg

Récemment, accompagnée d’un aréopage médiatique impressionnant la ministre s’est en effet rendue dans un centre commercial pour contester l’augmentation générale des prix dénoncée par le magazine 60 millions de consommateurs. Comme j’achète chaque semaine des oranges à jus sur le marché de Belleville, j’ai constaté que le prix du kilo de maltaises évoluait de 1,5 à 1,95 euros, mais que dans le même temps, chez ED du groupe Carrefour, les mêmes coûtaient 2,19 euros…

Heureusement, il existe toujours « L’Orange » idéale, celle qu’il faut se presser d’écouter, celle du tandem Pierre Delanoë / Gilbert Bécaud, enregistrée par ce dernier en 1964 et qui donnait lieu à des moments scéniques fabuleux. L’occasion de se demander au passage pourquoi ce géant et compositeur exceptionnel de la chanson, disparu le 18 décembre 2001, intéresse si peu les médias aujourd’hui. CQTC.

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 17:01
Bonne nouvelle, la soirée Chez Leprest du mercredi 12 mars au Bataclan affiche complet. Nouvelle trop banale, en revanche, aucun « médianimateur » phare n’a parlé de cet album superbe autour d’Allain Leprest.

ChezLeprest-copie-1.jpgSorti cet automne, l’album Chez Leprest (j’en ai déjà parlé ici) connaît un joli succès par une conjonction de qualités rares : celle de ses seize chansons, celle de ses quinze interprètes ou groupes, celle d’une réalisation classe sachant allier musicalité sans frime et mise en valeur des textes. Ce qui lui a notamment valu un « Cœur Chorus », saluant au passage l’arrangeur Romain Didier et le producteur Didier Pascalis (Tacet), l’un des rares du genre à prendre des risques, de Véronique Rivière à Allain et Romain, en passant par Jehan, Claire Lise, ou la toute jeune Alice Dézailes.

Salué – comme je l’ai déjà écrit – par des Ferrat, Gréco ou Nougaro (ci-dessous au téléphone en juillet 2002), Allain Leprest est aujourd’hui une référence intergénérationnelle, d’Olivia Ruiz à Jacques Higelin, de Sanseverino à Daniel Lavoie, d’Agnès Bihl à Enzo Enzo ou Michel Fugain, comme le montre avec émotion cette vidéo produite à la sortie de l’album.


Alors franchement, mesdames et messieurs les vedettes du petit écran, vous n’avez aucune excuse, vous n’avez que l’embarras du choix pour inviter qui vous voulez ! Que faites-vous, les Drucker, Ruquier, Fogiel, Durand, Ardisson, Denisot et cie ? Continuerez-vous à enfoncer les portes ouvertes du show-biz, du copinage et du prêt à dé-penser ? Et le service public (y compris à la radio, où en l’occurrence, l’attitude de France Inter frise l’injustifiable), quel sens prend-il dans cette affaire ? Jusqu’à quand une émission comme CD’aujourd’hui tiendra-t-elle le coup, pour sauver l’honneur perdu dudit service public. Quand elle réunit une vedette populaire comme Hervé Vilard et un Allain Leprest (que des milliers de gens sont prêts à découvrir et à aimer à travers ce CD d’exception), cette « petite » émission donne l’exemple. Elle fait son boulot, quand vous censurez par omission. Alors, en voulant croire que vous puissiez vous reprendre, regardons-là…


Et histoire d’avoir une petite pensée pour l’ami Claude Nougaro qui nous a quittés voici déjà quatre ans presque jour pour jour (c’était le 4 mars 2004), écoutez ce petit témoignage recueilli à l’occasion du dossier Leprest du n° 41 de Chorus, paru à l’automne 2002. CQTC.



Claude Nougaro avec D.P. – juillet 2002 - 1’18


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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 09:27
Difficile de croire que Laurence « furibarde » Parisot, n’ait rien compris à l’évaporation des quelque 20 millions d’euros utilisés par DGS pour « fluidifier les relations sociales ». La patronne des patrons fait quand même partie des « huiles » !...

D’ailleurs, soyons sérieux, ce personnage distingué au regard si franc (pardon, si euro !) qu’on avait cru frappé de heavy metal était tout simplement un nostalgique invétéré du groupe montpelliérain Regg’lyss et appliquait la philosophie de son tube de 1993,
« Mets de l’huile ! » CQTC.


REGG’LYSS : Mets de l’huile - Taratata
REGG’LYSS : Mets de l’huile - Taratata


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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 07:25
Du rififi chez les grands patrons. La vertueuse présidente du Medef interrompt ses vacances pour faire le ménage (belle expression) du côté de l’UIMM, dont l’ex heavy métallo en chef, Denis Gautier-Sauvagnac a bénéficié d’un golden parachute de 1 million 500 000 euros comme prime de départ.

LeForestier1.jpg

Bref, quand les vautours s’étripent entre eux, ça chatouille toujours un brin le boyau de la rigolade… En attendant la suite, cette saute d'humeur m'a procuré le plaisir décalé de remettre sur la platine un des tout premiers joyaux post-soixante-huitards de Maxime Le Forestier, Parachutiste, paru sur son mythique album de 1972, avec Mon frère, Education sentimentale, Comme un arbre et San Francisco. CQTC.

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 00:26
Vers Bissextils, c’était le titre de l’album de Pierre Louki en 1996. Alors autant saisir ce 29 février pour le saluer, lui qui nous a quittés depuis un peu plus d’un an déjà. Brassens disait : « En même temps qu’une amitié solide et sans fioriture, je nourris pour Pierre Louki une admiration qui ne cesse de croître au fil des ans. »

Drôle de non-chanteur, ce Pierrot-là ! Horloger d’origine, féru de course à pied qui s’acoquinera avec les pointures du moment (Michel Jazy et Jean Wadoux), il a d’abord proposé des chansons à quelques artistes prometteurs nommés Marcel Amont, Jean Ferrat, Juliette Gréco, Cora Vaucaire, Catherine Sauvage, Isabelle Aubret, Annie Cordy... et une certaine Lucette Raillat qui obtiendra un joli succès en 1954 avec « La Môme au boutons ». Brassens, lui, adorait « Mes copains », sorti sur le premier 25 cm de Louki en 1960.



Si ses chansons les plus connues restent sans doute « Les Sardines » et « En triant des lentilles », Pierre Louki en a écrites une flopée d’admirables, tant dans l’humour volontiers absurde virant parfois à la farce (« Vol du Concorde », « Les Frelons », « La Boulangère », « Au mariage des Levon-Lecu ») que dans une désillusion mouillée de tendresse à moins que ce ne soit l’inverse (« Les Cimetières militaires », « Sur l’arbre mort », « Qui viendra me dire bonsoir ? », « Biographie », « Boby »...).
Dix ans après la mort de Brassens, en 1991, il ouvrira son album Retrouvailles par un inimitable « Allo, viens, je m’emmerde », qui commence ainsi :

« Allô, viens, je m’emmerde,

Si t’as du temps à perdre,
Viens donc t’emmerder avec moi.
Cet appel laconique
Qui peut sembler comique
M’a souvent mis le cœur en joie »

Louki.jpg En 2004, Pierre Louki (site ici) a enregistré un ultime album (Saravah) au titre prémonitoire (Salut la compagnie), deux ans seulement avant de tirer sa révérence, le 21 décembre 2006. Il avait officiellement 80 ans, étant né en juin 1926, c’est-à-dire cinq ans après son copain Brassens, d’octobre 1921. Or, il aurait un jour confié à ses musiciens qu’il était né en réalité cinq ans plus tôt, donc quelques mois avant le Sétois ; le quiproquo provenant d’une erreur biographique dans un de ses premiers programmes, erreur qu’il n’aurait jamais voulu rectifier du vivant de Brassens, persuadé d’être le plus âgé des deux. Une délicatesse bien dans l’esprit de Louki, que l’anecdote soit fondée ou non...


Le 18 avril 1983, je l’avais interviewé lors d’un déjeuner en compagnie de l’attachée de presse Jocelyne Bodo. Il venait de sortir un 30 cm chez Philips, Chansons quand même... et se préparait à passer à Paris, dans la petite salle du Théâtre des Mathurins. Après six ans d’absence phonographique, beaucoup de ses chansons, inédites ou non, étaient donc inconnues d’une grande partie du public…


Pierre Louki (interview DP, 1983) - 3'47


En 1997, Pierre Louki avait rencontré une jeune chanteuse, Claire Elzière, qui allait créer un spectacle autour de ses chansons en 2002 et enregistrer un album complet en 2003, chez Saravah. « Pluies » qu’elle interprète en duo avec lui est extrait de l’album Salut la compagnie de 2004, où ils ont gravé un second duo, « Désillusions ».
 


Pierre Louki avec Claire Elzière - Pluies - 2’43

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