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  • : Chansons que tout cela... (CQTC)
  • : Au cœur et autour de la chanson francophone, encore si méprisée des gens de pouvoir et de médias, alors qu'elle est vivante comme jamais au quotidien et dans l'Histoire en marche...
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  • Daniel Pantchenko
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...
  • Journaliste, surtout au trimestriel Chorus. Auteur de biographies : Charles Aznavour en 2006 (avec Marc Robine), Jean Ferrat en 2010, Anne Sylvestre en 2012, Serge Reggiani en 2014. « Léo Ferré sur le Boulevard du Crime » en 2016. Intervenant sur la chanson : formation, stage, conférences, rencontres-débats...

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 13:21
Curieusement, c’est juste après la saillie opticienne de l’inénarrable Roselyne que not’ bon Président a indiqué à ses ministres qu’à la prochaine, ils prenaient « la porte ». Bien vu, Merci Bernard, jolie rencontre lexicale, avec ou sans remboursement de la sécu…

Sans souhaiter le pire à la vaillante Mme Santé (gaffe après bourde, elle persévère), cet épisode m’a rappelé Lunettes, lunettes (1962) une chanson de Paul Villaz, l’un de ces chanteurs qui ne sont jamais sortis des cabarets parisiens de la rive gauche où ils enchantaient l’auditoire. En voici une version de mon vieux pote (que j’ai depuis longtemps perdu de vue, c’est le cas de le dire), le savoureux Yves Gautry dit Gogo, en direct lors d’un des enregistrements publics de l’association Action Chanson, à Nanterre en 1979. CQTC.
 
Yves Gautry - Lunettes, lunettes - 2’32
 
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 08:14
Mercredi dernier 9 avril, Patrick et Isabelle Balkany (PIB) mariaient leur fille en leur Hôtel de Ville de Levallois, QG de république balkanyère dont l’usage personnel abusif leur avait valu 15 mois de prison avec sursis en 1996…

Ediles comblés, les Balkany avaient convié la crème du gratin de la haute, à commencer par leur petit pote, not’ bon Président Sarkozy. Et pour ne pas perdre la main, le délicat Patrick avait balancé quelques jours plus tôt à l’intention d’un journaliste sans doute trop déchaîné : « Le Canard, je l’emmerde ! Et surtout qu’il aille se faire foutre avec son journal de poubelle ! » L’occasion de dédier à ces gens si bien élevés une chanson (paroles Franck Gérald, musique Hubert Giraud) de la toute jeune France Gall de 1969. CQTC.


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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 10:45
Dans son dernier et superbe album de 2006, Jeanne Cherhal chante L’Eau. Un thème symbolique s’il en est, sourcier, vital, écolo, déjà présent en négatif dans son premier CD officiel de 2002.

Le dimanche 16 mars, un problème de tuyauterie à la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) a provoqué la fuite de 400 tonnes d’hydrocarbures, un fuel lourd toxique, qui a gravement pollué la Loire et ses berges. Dans son enregistrement public à l’Olympic de Nantes, sa ville Natale, la débutante aux longues tresses glissait déjà malicieusement cette petite chanson d’une naïveté enfantine ô combien juste et efficace : Donges.

 

Deux ans plus tard, dans son disque Douze fois par an, la même Jeanne Cherhal épurait le thème à l’aune de ses souvenirs familiaux en nous invitant à visiter La Station, dans un morceau tout aussi implacable de près de sept minutes. A suivre. CQTC.


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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 13:57
Mon premier s’appelle Romain Dudek, mon second Florent Marchet, et mon tout donne une fibre de chanson éminemment actuelle, à la fois très musicale, impliquée, citoyenne et non didactique.

A l’automne 2006, le dieppois Romain Dudek sortait son quatrième album (double) au titre implicite, Poésie des usines. La chanson éponyme y évoquait l’affaire de Palace Parfum (en 2002), usine dont le patron avait déménagé les machines pendant que les ouvriers prenaient leurs congés de Noël. Romain y chantait également Salaud d’pauvres et Bernadette n’aime pas les enfants, crime de lèse-Chiraquie, qui lui valait trois jours de coupure de son site Internet. Aujourd’hui, notre « utopiste qui ne transige pas sur les principes » relance la donne avec Paresseux.


De son côté,
Florent Marchet raconte des tranches de vies quotidiennes avec la fluidité précise d’un Souchon. Après Gargilesse (2004) et l’album concept Rio Baril (2007) explicitement enracinés dans son Berry natal, Florent « vitupère l’époque » (selon l’expression d’Aragon) à travers un livre-CD, Frère Animal (Editions Verticales/Gallimard), conçus avec l’écrivain Arnaud Cathrine qui y chante ainsi que Valérie Leulliot.




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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 10:42
Le 12 mars dernier, au Bataclan, 1200 personnes aux anges applaudissaient les artistes de l’album Chez Leprest paru à l’automne (rappels ici et ), et Allain lui-même y retrouvait une voix qu’on ne lui connaissait plus depuis longtemps.


Le samedi 19 avril, Leprest remet le couvert de sa propre initiative avec notamment le compositeur Jean Corti, ancien accordéoniste de Brel et complice actuel des Têtes Raides et autre Loïc Lantoine. Gageons que sa fille Fantine sera également de la fête et de l’émotion dans ce lieu plus intime.


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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 09:42
Comme le démontrent les prises de têtes diplomatiques actuelles, les prochains J.O. en Chine constituent d’abord un enjeu politique et économique mondial. C’est dire que la fantaisie n’est pas de mise. D’ailleurs, J.O. n’est-il pas également chez nous le sigle du « Journal Officiel » ?

Selon les officiels chinois justement, la répression au Tibet n’aurait fait que quelques morts, comme 40 ans plus tôt à Mexico (le 2 octobre 1968, à 10 jours des J.O.) celle des étudiants par l’armée, alors que de nombreuses sources parlent de plus de 300 victimes. Cette même année, le coureur noir américain Tommie Smith, vainqueur du 200 mètres, lèvera son poing ganté de noir pendant l’hymne de son pays, ce que son comité olympique national ne lui pardonnera pas. C’est l’occasion de retrouver ce « 200 mètres (Mexico 68) » de Jean-Max Brua (1971) dans la version initiale de Francesca Solleville.

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Et, pour suggérer une autre conception sportive, la reprise des « Jeux Olympiques » d’Henri Tachan (1973) par l’excellent groupe Karpatt. CQTC.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 12:36
Durant de longues années, les grands médias de tous acabits ont chanté les louanges de Claude François. Aujourd’hui, pour les 30 ans de son dernier bain, c’est un personnage beaucoup moins glamour qu’ils nous « dévoilent » ingénument…

Un filon, ça se tarit ; c’est la loi du genre. Pour contrer l’usure de l’effet Clo-clo (et ses clopinettes), haro désormais sur le sale type planqué derrière l’idole. Même d’anciennes adeptes se lâchent et sans finesse, notamment dans des bouquins. Si je n’ai jamais été très sensible aux sirènes du personnage (à une pincée de chansons près), cette lapidation mercantile m’écœure : le cynisme de l’homme d’affaire ne date pas d’hier.

E
n février 1991, par exemple, dans un article de l’Humanité-Dimanche intitulé L’idole et le P-DG, je rappelais que le P-DG Clo-Clo menait plus d’une centaine d’employés « à la baguette » à travers  « deux éditions musicales, une maison de disque (Flèche), une FlecheCF.jpgagence de mannequins, un journal porno de luxe (Absolu), un parfum (Eau  noire), et surtout un magazine pour minettes (Podium, 1 million de lecteurs) l’autocélébrant ». Magazine dont il disait (notamment dans la presse anglaise) : « S’il était meilleur, il cesserait immédiatement de se vendre. Il doit être très idiot, très stupide, ce qu’il est. » Confiant à Jean-Louis Foulquier, grand découvreur de la chanson sur France Inter, « C’est vous qui êtes dans le vrai. Les vedettes de demain, elles sont dans votre émission et pas ailleurs… », il mourut comme l’on sait électrocuté dans sa baignoire par une méchante ampoule. Une fin ironiquement morbide, pour un natif du Caire qui avait choisi un éclair comme visuel de sa maison de disque et qui s’était lui-même défini ainsi : « Je ne suis que le sommet d’une pyramide qui n’irait pas bien haut sans une base solide. Je suis l’ampoule qui brille mais c’est mon entourage qui fournit le courant. » CQTC.

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 19:32
Ça y est, après deux numéros amoindris mais le soutien extraordinaire de ses lecteurs et d’une partie de la profession, le trimestriel Chorus, les cahiers de la Chanson retrouve ses 200 pages et sa densité inégalée en la matière.

Chorus63.jpg

Cru intergénérationnel au possible, ce n° 63 offre un « gros plan » de 18 pages sur Cali et un dossier de 30 pages sur Guy Béart, totalement absent des médias ces dernières années. Au sommaire (
voir site) par ailleurs, des « rencontres » avec Allain Leprest, Thomas Pitiot, Daniel Darc, un « duo d’artistes » faisant dialoguer Alexis HK et Renan Luce, un reportage exclusif sur les cultures et les musiques à Mayotte, des chroniques de disques et de livres (Bashung, Bertin, Cabrel, Duteil, Kent, Juliette, Murat, Raphael, Springsteen, Claire Diterzi, Pascal Rinaldi, Daho, Fersen…), un « rappel » consacré à Monique Morelli, des « portraits » en forme de découvertes (Berry, Cyril Romoli, Jef Kino, Coline Malice, Yoanna…), le « Carnet de notes » avisé de Jean-Michel Boris, un couplet historique sur le « joli mois de mai » 68, tout un cahier final d’informations liées à l’actualités… et bien d’autres choses encore. Bref, n’hésitez pas, faites chorus ! CQTC.

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 23:14
Douze ans après son superbe album imprégné par le sexe, la guerre et la mort (En attendant des jours pires…), Pascal Mathieu annonce le suivant à travers un clip sarko-rigolard : « Que font les mains ? »

Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros, complice de Romain Didier, pour la quasi-intégralité des textes de son opus Chapitre neuf paru à l’automne 2005, puis de l’opéra Pinocchio court toujours, Pascal Mathieu sortira un nouvel album en avril 2008. Gageons qu’il sera sensiblement plus corsé que ce petit exercice de qualité aimablement apéritive, mais très en deçà de ce à quoi nous a habitués cette fine plume.



 
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:22
Après la mort des deux derniers poilus, Lazare Ponticelli et Louis de Cazenave (ce dernier « pacifiste forcené » et « toujours mis en colère » par les honneurs), un petit salut en chansons s’imposait, le Père Georges en tête.

Sur cette période de grande boucherie humaine, on pourrait citer des dizaines de complaintes à commencer par « La Chanson de Craonne » (« C’est à Craonne / Sur le plateau / Qu’on doit laisser sa peau / Car nous sommes tous condamnés / Nous sommes les sacrifiés ») et « La Butte rouge » (« La Butt’ Roug’ c’est son nom, l’baptêm’ s’fit un matin / Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin… / Aujourd’hui y’a des vign’s, il y pouss’ du raisin / Qui boit de ce vin-là boit les larm’s des copains »). Anonyme la première fut imprimée initialement dans un ouvrage de 1919 de Raymond Lefebvre et Paul Vaillant-Couturier ; la seconde fut déposée à la Sacem le 24 octobre 1923 par Montéhus (source ci-dessous).

Debronckart.jpgMoins connu et quasiment occulté pendant 30 ans, « Mutins de 1917 » de Jacques Debronckart date de 1967 et se termine ainsi : « L'Histoir' vous a jetés dans ses égouts / Cachant sous les flots de ses Marseillaise / Qu'un' bonne moitié de l'armée française / Brûlait de faire comme vous / Un jour, sortirez-vous des oubliettes ? / Un jour verrons-nous gagner votre cause ? / J'en doute, à voir le train où vont les choses / Mutins de mil neuf cent dix-sept ».


free music


C’était cinq ans après la fin de la guerre d’Algérie, et peut-être pour contourner la censure, Georges Brassens maniait ainsi l’humour de main de maître avec « La Guerre de 14-18 ».

 
Mouches.jpg
Plus récemment (en 1996), le Landais Jean Mouchès nous offrait un disque en bois d’arbre (le boîtier était en pin de la région), La Malédiction du caméléon, où figurait « La Ballade du Néandertal », une petite merveille savoureusement grave soulignant l’inlassable inventivité de l’homme pour la
tentation grégaire. CQTC.


Jean Mouchès – La Ballade du Néandertal - 2’58

Source :
Florilège de la chanson révolutionnaire de 1789 au Front Populaire, par Robert Brécy (Editions Hier et Demain, 1978).

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